Embarquement pour une grande traversée de l’histoire du ballet classique, en commençant par La Sylphide, oeuvre monument de la danse qui vit apparaître les pointes et le fameux tutu de la ballerine Marie Taglioni. C’est la version chorégraphiée par le Danois August Bournonville, en 1836, qu’a choisie le ballet de l’Opéra National de Bordeaux, sous la direction d’Éric Quilleré, pour un premier pas de deux éblouissant. Le reste de la soirée en quatre temps sera placé sous l’égide unique de Marius Petipa, incontournable et prolifique maître de ballet français du XIX^e siècle. Place à l’exotisme d’un pas de deux pirates entre l’orientale Médora et Conrad le Corsaire, qui vient la délivrer de l’esclavage ; puis à l’émotion d’un brûlant duo amoureux entre la fée Dragée et le prince Orgeat, issu du Casse-Noisette composé par Tchaïkovski ; enfin au chatoiement hongrois d’un adage pour dix danseurs surgi de l’acte III de Raymonda, chef-d’oeuvre dont la musique revient à Glazounov. Un tourbillon de pirouettes, portés majestueux et grands jetés pour mieux survoler cet âge d’or du ballet romantique.