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© Thomas Métais

Apéro-Conversation

L’Anthropocène : vers de nouvelles responsabilités et d’autres formes d’action collective ?

Tribune #8 avec Catherine Larrère

Cette tribune prendra la forme d'une visio-conférence animée par Barbara Métais-Chastanier.
Pour y assister merci de vous inscrire ici.
Un lien de connexion vous sera envoyé ultérieurement.

« Or, tenir compte du contexte environnemental, ce n’est pas naturaliser l’humanité en effaçant les différences sociales (ce qui est sortir du dualisme par le monisme), c’est replacer les humanités, dans toute leur diversité, dans la pluralité de leurs contextes indissociablement culturels et naturels. Si l’Anthropocène nous attire sur la globalité de la terre, cela ne doit pas nous faire oublier que le global n’existe que dans sa relation avec le local, lieu de l’action. » Rémi Beau et Catherine Larrère - Penser l'Anthropocène.


 


Pensée en amont d’un temps d’échange avec des habitants et acteurs du territoire qui vivent, s’organisent et agissent autrement, cette rencontre avec Catherine Larrère clôt ce cycle de tribunes consacrées aux mondes que nous voulons. L’Anthropocène, en ce qu’il entérine la fin de la séparation entre la nature et l’homme, en ce qu’il déjoue le régime de prévisibilité (il faut s’attendre à être surpris), nous invite – ainsi que le souligne Catherine Larrère – à déplacer la question de la protection du côté d’une éthique de la vulnérabilité et du partenariat, à transformer nos relations aux ressources, aux paysages et aux vivants. Si le changement climatique, l’érosion de la biodiversité et la dégradation des environnements, sont l’un des problèmes les plus complexes et les plus graves auxquels ait été confronté l’humanité. Cette situation appelle aussi une redéfinition des formes de l’action collective.
 
Philosophe et professeure émérite, Catherine Larrère est spécialiste de la pensée de Montesquieu, mais aussi de l'éthique de l'environnement et de la philosophie environnementale. Ancienne élève de l’École Normale supérieure, agrégée de philosophie et Docteur ès-lettres et sciences humaines, elle est, entre autres, l’auteure de Les philosophies de l’environnement (1997), L'Écologie est politique, (2013), avec Raphaël Larrère, Penser et agir avec la nature : une enquête philosophique (2015), Les Inégalités environnementales (2017) et avec Rémi Beau, Penser l'anthropocène (2018). À paraître en septembre 2020 : Le pire n’est pas certain. Essai sur l’aveuglement catastrophiste (Premier Parallèle)